Vaste, imposant, impressionnant, Majdanek s’étendait à perte de vue
Ici le temps semblait, depuis plusieurs années, s’être arrêté
Dans ce camp, quatre heures, leurs cœurs furent perdus
Errant entre les murs surchargés d’une histoire passée
Leurs francs sourires d’adolescents s’étaient évanouis
Découvrant une nouvelle facette de l’être humain
Dépourvue de sensibilité, de respect d’autrui
L’odeur de la douleur, du travail inhumain
Semblait pour toujours s’être s’installée
L’horreur était lisible dans leurs yeux
Ensemble, mais seuls, ils avançaient
Gardant un silence douloureux
Devinant le chaos révolu
Au delà de leurs pas
Résonnait ce mot
Plein d’effroi
Les guidant
Pas à pas
Violent
Shoah
Maeva Lapierre