Né le 28 décembre 1910 à Varsovie et donc de nationalité polonaise, David Furmanski habitait 1 passage des Marais à Paris et exerçait la profession de couturier.
Grâce à un rapport de la Préfecture de police, nous savons que le 21 juillet 1941, il s’est échappé du camp de Beaune-la-Rolande où il était interné. Puis, le 26 septembre 1942(1), comme Maurice Finkelstein, il fut arrêté par les Allemands à l’Hôtel des Voyageurs à Neuville, en possession de faux papiers. Il avait donc 32 ans lors de son arrestation.
Selon une lettre manuscrite de la gendarmerie ou de la Feldgendarmerie de Vire, ils habitaient « depuis un certain temps sous leur faux nom à Neuville ». De plus, nous savons que lors de son arrestation, David Furmanski était avec sa femme, Frejda. Celle-ci « s’est sauvée quand son mari a été arrêté ». Nous disposons d’un rapport du commandant de la brigade de Gendarmerie de Vire sur cette arrestation, daté du 30 septembre et adressé à la sous-préfecture. Celle-ci évoque le fait qu’un dénommé Furmanski « Albert », et non David, sous la fausse identité de Daniel FOURNIER », né le 10 janvier 1920 (et non en décembre 1910) à Varsovie, serait descendu la veille (donc le 25 sept) à l’Hôtel Guillemain. Il aurait été dénoncé à la Feldgendarmerie pour marché noir par « un jeune homme habitant la localité ».
Quelques semaines plus tard, il fut déporté par le convoi n°40 au départ de Drancy le 4 nov. 1942, dans lequel il y avait 1000 déportés. 639 ont été gazés dès leur arrivée ; 269 hommes et 92 femmes furent sélectionnés ; après la libération des camps en 1945, seuls quatre hommes avaient survécu.
Amandine Lochon
1. Et non le 20 dans Vire se souvient.
